ABSTRACT
Cet article examine la problématique d’un décideur macroéconomique qui souhaiterait un financement rationnel des élections face à l’incertitude, alors qu’il n’a pas le pouvoir de décider de l’organisation de celles-ci. En partant d’un arbre des probabilités, l’article met en évidence les facteurs susceptibles d’accroître ou de réduire la probabilité que la décision de financer les élections soit rationnelle du point de vue du bien-être socioéconomique de la population ; celui-ci étant mesuré par le niveau du revenu national attendu de la production.
L’article suggère que différentes catégories sociales peuvent – en influençant le coût des élections, la motivation du tenant du pouvoir à organiser les élections, les conditions du bon déroulement du scrutin, et l’ambiance sociopolitique ante et postélectorale attendue – affecter la probabilité que la décision de financer les élections soit prise de manière rationnelle.
En conclusion, une réforme électorale devrait sélectionner les mesures de manière à éviter des combinaisons cumulatives d’incertitudes et de hausses de coûts. Un échelonnement des mesures de réforme sur plus d’un cycle électoral et la prise en compte d’autres réformes institutionnelles sont, par ailleurs, de nature à garantir une décision rationnelle de financement des élections.